Le Voyage Lyrique - Découverte de l'opéra

Le Voyage Lyrique - Découverte de  l'opéra

Dietrich Fischer-Dieskau, hommage

 

Hommage à Dietrich Fischer-Dieskau (1925-2012)

 

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J’avais quatre ans quand j’ai écouté ce premier enregistrement de La Flûte Enchantée. J’ai appris plus tard que le Papageno que j’avais tant aimé était Dietrich Fischer-Dieskau. Je l’ai retrouvé officiellement à douze ans, dans un disque dérobé à la discothèque de ma grand-mère — Rigoletto sous la direction de Kubelik — puis, à quinze ans, dans un vinyle qu’on m’a prêté, le Don Carlo de Solti. Depuis, ce chanteur n’a cessé de croiser mon chemin, jusqu’à devenir indispensable. À ce jour, il n’est pas un jour sans que je ressente le besoin de l’entendre, ne serait-ce que dans An Die Musik. Sa voix fait partie de ma vie ; il est un frère et un ami. Depuis, j’en ai appris un peu plus sur lui. J’ai lu ses mémoires (Résonnances), qui m’ont même inspiré une novella (Heinrich)… et j’ai ainsi complété mes playlists de ce compagnon fidèle, qui éclaire toujours mon existence.

 

Vous pouvez commander ma conférence vidéo sur DFD ici

 

Il aurait eu 100 ans le 28 mai 2025, et fut tout simplement « le baryton du vingtième siècle » et a profondément marqué les mémoires, formant le goût des mélomanes de plusieurs générations. Son timbre immédiatement reconnaissable, clair et velouté, était d’une beauté exceptionnelle. Assimilant tous les genres et tous les styles, de la musique baroque au répertoire contemporain, du Lied à l’opéra, il pouvait subjuguer le public même en récital et sur les œuvres les plus sévères. Sa discographie allant de Bach à la musique contemporaine, est la plus imposante de tous les chanteurs, comptant notamment environ 1500 Lieder, un genre dont il reste le maître absolu.

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En matière de Lied, sa contribution a été fondamentale. Il a fixé des standards d’interprétation (et de prononciation) incontournables et a toute sa vie parcouru le vaste monde pour faire connaître le genre.

Il élabore également des enregistrements encyclopédiques : presque tout Schubert, Brahms, Wolf, Strauss et travaille avec les plus grands de la musique tels que Richter, Horowitz, mais aussi Barenboim, Pollini, Alfred Brendel, Bernstein, Sawallisch…

« Fi-Di » (ou Dieter pour ses amis), est également perçu dans l’après-guerre comme le « médiateur », l’ambassadeur nécessaire pour régénérer l’image de l’Allemagne à l’étranger. Il est celui, qui à travers son chant et son art, permet le dépassement des conflits, le messager de la réconciliation, tout en étant garant et représentant de la tradition musicale allemande à l’étranger.

Sa participation au War Requiem de Britten, en 1962, à l’occasion de la reconstruction de la Cathédrale de Coventry détruite par un bombardement allemand prendra en ce sens, une valeur particulièrement symbolique.

 

"Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le public allait aux récitals de Fischer-Dieskau pour prier et pleurer. »  Christa Ludwig.

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Si certains aimeraient le cantonner au domaine du Lied, (il n’a jamais été considéré comme un « baryton verdien » ni « wagnérien »), Fi-Di s’aventure pourtant sur les scènes lyriques dès 1948, avec le Posa de Don Carlo de Verdi et devient une star d’opéra un peu inclassable, qui parvient à convaincre par son intelligence musicale et sa technique sans faille.
Capable de rendre perceptible le ressenti, la vie intérieure des personnages, il fera preuve en plus d’une grande intelligence scénique et se découvre même une vis comica avec Falstaff et ses excellents enregistrements de Papageno.

L’oratorio et la musique religieuse n’auront pas non plus de secret pour lui. Ses cantates de Bach enregistrées avec Karl Richter sont inoubliables.

Il soutient également beaucoup la création contemporaine et noue notamment une amitié avec le compositeur Aribert Reimann (1936-) qui écrira pour lui le rôle de Lear.

 

J'ai un gros faible pour cette version (très controversée, mais tant pis, c'est trop fascinant !) des Adieux de Wotan (La Walkyrie, Wagner).


 

Il a écrit plusieurs livres sur Schumann, Schubert, Pauline Viardot, Wagner et Nietzsche… et s’intéresse également très tôt à la peinture, réalisant des expositions de ses œuvres inspirées par Paul Klee.

S’il se retire des scènes en 1992, il garde toutefois le contact avec le public grâce à son activité de chef d’orchestre (il enregistrement des disques avec sa femme la soprano Julia Varady), et par des lectures publiques. Il mènera également une intense activité de pédagogue à la Hochschule de Berlin.

 

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Voici une biographie avec quelques extraits musicaux choisis.

1925

Naissance de Albert Dietrich Fischer von Dieskau à Berlin, le 28 mai 1925. Il est le dernier enfant de la fratrie. Son père est philologue, directeur d’école, compositeur amateur prolifique et passionné de musique.

Fascination du petit garçon pour tous les arts, en particulier le chant et la peinture. Le premier opéra qu’il voit sur scène est le Lohengrin de Wagner. Il déclame des poèmes et chante tout seul, notamment les « Quatre Chants sérieux » de Brahms.

 

1937

Décès de son père. Sa mère continue de l’emmener au concert et de lui donner une formation humaniste malgré les pressions extérieure et la nécessité d’intégrer les Jeunesses hitlériennes.

 

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1940

Début des études de chant avec le professeur Georg A. Walter. Ils déchiffrent surtout tous deux toutes les Cantates de Bach.


 

1942

Poursuite de ses études de chant au Conservatoire de Berlin.

Il donne son premier récital public (Winterreise de Schubert), interrompu par une alerte aérienne.

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1943

Rencontre avec la violoncelliste Irmgard Poppen. Elle l'attendra patiemment pendant toute la guerre et sa captivité dans les camps américains. 

Au bout d'un semestre au Conservatoire de Berlin, il est enrôlé de force dans la Wehrmacht, malgré la tentative d’intervention de son professeur.

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1945

Capturé en Italie le 5 Mai, il est interné pendant deux ans dans un camp américain. Durant cette captivité, il organise ses premiers récitals dans les camps de prisonniers. Tout cela est raconté dans ses très émouvantes mémoires "Résonances". (J'en ai tiré très librement une novella "Heinrich").

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1947

Libération. Séjour dans la famille musicienne de sa fiancée Irmgard Poppen à Freiburg, pour se reconstruire après le traumatisme de la guerre et de la captivité. Premier concert (Requiem allemand de Brahms), sans répétition et premier concert radiophonique (Winterreise de Schubert). 

Ses concerts dans toute l’Allemagne bouleversent le pays. 

 

Ecoutez cette merveille :


 

1948

Il est engagé à l'Opéra de Berlin. Début comme Marquis de Posa dans Don Carlo de Verdi sous la direction de Ferenc Fricsay. (En allemand).

 

Sa carrière d’opéra va prendre brusquement son essor. Le milieu de l’opéra se jette sur ce tout jeune baryton qui représente la nouvelle génération, intelligent et à la voix d’une rare beauté, et qui est capable de rendre perceptible le ressenti, la vie intérieure des personnages.

Un extrait de son mémorable Posa enregistré plus tard avec Solti :


 

1949

Mariage avec Irmgard Poppen. Elle lui donnera trois garçons.

Premier enregistrement pour Deustche Grammophon (Quatre chants sérieux de Brahms) et La Belle Meunière de Schubert à Berlin.

Rôle de Wolfram von Eschenbach dans Tannhäuser de Wagner à l'Opéra de Berlin sous la direction de Leopold Ludwig. Cela lui va comme un gant. Contrat d'invité avec l'Opéra de Vienne et l'Opéra de Munich. Il y reviendra souvent.


1950

Première rencontre avec Wilhelm Furtwängler à Salzbourg. Cette personnalité le marque profondément. 

 

DFD déclarera plus tard, en parlant de lui : 

« Il a dit une fois que la chose la plus importante pour un artiste de scène était de constituer avec le public une communauté d'amour pour la musique, de créer un sentiment commun entre des venues de tellement d'endroits différents et avec des sentiments aussi divers. En tant qu'interprète, j'ai vécu toute ma vie avec cet idéal. »

 

Requiem d'Hindemith dans le Grand Hall de Radio Berlin.

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1951

Naissance de Mathias, son premier fils.

Début au Festival de Salzbourg (Lieder eines fahrenden Gesellen de Mahler) sous la direction de Wilhelm Furtwängler. Adoubé par le chef d’orchestre, DFD devient l’apôtre du Lied à Salzbourg. 

Requiem allemand de Brahms à Vienne sous la direction de Wilhelm Furtwängler. Des concerts légendaires.



 

Il chantera aussi avec lui la Passion selon Saint-Mathieu de Bach. Premier concert à Londres (A Mass of Life de Delius) sous la direction de Sir Thomas Beecham. Premier enregistrement avec le grand pianiste accompagnateur Gerald Moore pour EMI à Londres.

DFD va créer rapidement un lien assez fort avec l’Angleterre.

Première apparition à l'Opéra de Munich (Wolfram dans Tannhäuser de Wagner). 

Le Comte Almaviva dans Les Noces de Figaro de Mozart à l'Opéra de Berlin.



1952

Début au Festival d'Edinburgh.

Enregistrement de Tristan et Isolde de Wagner (rôle de Kurwenal) sous la direction de Furtwängler avec K. Flagstad.

Jochanaan (Saint Jean-Baptiste) dans Salomé de Richard Strauss à l'Opéra de Berlin sous la direction de Ferenc Fricsay.

 

1953

Don Giovanni de Mozart (toujours en allemand) à l'Opéra de Berlin sous la direction de Karl Böhm, un chef avec lequel il travaillera beaucoup, notamment pour le répertoire mozartien. (deux superbes versions des Noces de Figaro, et de la Flûte par exemple !)

 

1954

Naissance de Martin, son deuxième fils.

Début au Festival de Bayreuth comme Wolfram dans Tannhäuser de Wagner mis en scène par Wieland Wagner et dirigé par Joseph Keilberth puis comme le Hérault dans Lohengrin dirigé par Eugen Jochum.

Fischer-Dieskau s’identifie parfaitement au troubadour Wolfram, et s’intègre totalement à la vision nouvelle de la mise en scène du « Nouveau Bayreuth » de Wieland Wagner.

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1955

Doktor Faust de Busoni à l'Opéra de Berlin. Concerts aux USA et au Canada

 

1956

Le Comte Almaviva dans les Noces de Figaro à Salzbourg mis en scène par Oscar Fritz Schuh. Enregistrement des Cinq chants napolitains de Hans Werner Henze.

 

1957

Falstaff de Verdi dans la production de Carl Ebert à l'Opéra de Berlin. Il se découvre une « vis comica », et se passionne pour ce rôle.

Renato dans Un Bal masqué de Verdi à l'Opéra de Hambourg après une première dirigée par Wolfgang Sawallisch à Berlin.

 

1958

Mandryka dans Arabella de Richard Strauss au Festival de Salzbourg avec Lisa Della Casa, deviendra aussi un de ses rôles fétiches.

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1959

Mathis der Maler de Hindemith à l'Opéra de Berlin.

Tournée de récitals de lieder à Bruxelles, Londres, Copenhague, Stockholm, Genève, Lucerne, Paris, Milan, Zurich.

 

A ce stade, DFD est une star internationale, vedette du Lied mais aussi une personnalité incontournable de scènes d’opéra de Berlin, Munich, Salzbourg, puis Londres et Vienne.

 

1960

Wozzeck d'Alban Berg à l'Opéra de Berlin.

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1961

Don Giovanni pour l’inauguration du nouveau Deutsche Oper.

Rôle éponyme dans l'opéra Eugène Onéguine de Tchaikovsky à l'Opéra de Vienne (en allemand).

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1962

Première du War Requiem de Benjamin Britten à la Cathédrale de Coventry.

DFD est perçu dans l’après-guerre comme le « médiateur », l’ambassadeur nécessaire pour regénérer l’image de l’Allemagne à l’étranger. Son amitié musicale avec Benjamin Britten culminera dans ce concert exceptionnel.

Britten voulait faire de cette soirée un moment de réconciliation, en invitant également la soprano Galina Vichnevskaïa (mais elle n’obtiendra pas l’autorisation des soviétiques…)

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1963

Premier tour du Japon avec Fidelio (Pizarro) et Les Noces de Figaro à Tokyo et récital de lieder à Kyoto. Il retournera plusieurs fois au Japon.

Rôle de Barak dans Die Frau ohne Schatten de Richard Strauss à Munich pour la réouverture de l’opéra reconstruit.

Il prouve avec les deux grands rôles straussiens qu’un baryton purement lyrique (et non héroïque) avec une bonne technique peut aborder ce genre de rôles.  

Verdi toujours avec Macbeth et Falstaff et un opéra plus moderne (1947) : La Mort de Danton de Gottfried von Einem à Berlin.

Naissance de Manuel, son troisième fils et décès de son épouse Irmgard Poppen.

DFD est sévèrement touché au sommet de sa gloire, et se referme un peu sur lui-même. Il s’éloigne de Berlin.

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1964

Son enregistrement de Rigoletto sur la scène de la Scala de Milan, sous la direction de Rafael Kubelik, fait grincer des dents quelques Italiens, et suscite des désaccords entre spécialistes.

Pourtant, écoutez ce merveilleux legato !


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Autre enregistrement mémorable : Die Zauberflöte avec Karl Böhm et les merveilleux Fritz Wunderlich, Franz Crass, Evelyn Lear etc.


 

1965

Songs and Proverbs of William Blake de Benjamin Britten au Festival d'Aldeburgh. Récitals de lieder aux USA avec Sviatoslav Richter.

Première apparition dans le rôle de Mandryka (Arabella de Richard Strauss) à Covent Garden avec Georg Solti au pupitre.

Mariage avec Ruth Leuwerik, actrice (mais divorce en 67). Un troisième plus tard aboutira à un échec tout aussi rapide.

Macbeth et Posa de Don Carlo à Berlin.

Mandryka et Cardillac de Hindemith à Munich et Macbeth à Salzbourg.

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1966

Falstaff de Verdi à Vienne, mis en scène par Luchino Visconti et dirigé par Leonard Bernstein.

Voyage au Japon avec l'Opéra de Berlin : La Traviata (rôle de Germont) et Falstaff sous la direction de Lorin Maazel. Récitals de lieder à Tokyo et à Osaka.

Création de Elegie für junge Liebende de Hans Werner Henze.

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1967

Falstaff à Covent Garden et récitals de lieder à New York et Washington.

 

1968

Rôle de Wotan dans l'Or du Rhin de Wagner au Festival de Salzbourg dirigé par Herbert von Karajan. C’est le coup d’envoi pour des rôles wagnériens plus lourds, qu’il parvient à incarner par l’intelligence de son interprétation, même s’il n’a pas une voix « wagnérienne ». Suivront Amfortas (Parsifal), Gunther (Le Crépuscule des Dieux) et surtout Hans Sachs des Maîtres Chanteurs de Nuremberg, un rôle de chanteur et poète qui lui convient bien.

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Il enregistrera même une excellente version des « Adieux de Wotan » de La Walkyrie.

Récitals de lieder à New York avec Leonard Bernstein.

Enregistrement en studio des Kindertotenlieder de Mahler avec Lorin Maazel et le RSO de Berlin. Il est le premier chanteur à s’engager pour la musique de Mahler, qui jusque dans les années 1960, était méprisée.


 

1969 

Représentation en concert de Doktor Faust de Busoni à Munich.

Premier récital de Lieder avec Daniel Barenboim à Londres. Voyage aux USA.

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1970

Enregistrement de tous les lieder de Schubert pour voix d'homme avec Gerald Moore (1970-1971).


 

Tour du Japon avec Falstaff dirigé par Lorin Maazel et Récitals de Lieder.

Récital de Lieder de Beethoven et de Webern à Londres avec Daniel Barenboim au piano, Pinchas Zukerman au violin et Jacqueline Du Pré au violoncelle.

Rôle de Jochanaan (Saint Jean-Baptiste) dans Salomé de Richard Strauss à Hambourg sous la direction de Karl Böhm.

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1971

Première visite en Israël (Lieder eines fahrenden Gesellen de Mahler).

Première de Zyklus d'Aribert Reimann à Nuremberg.

Lieder du XXe siècle avec Aribert Reimann à Munich, Salzbourg, Paris et Londres.

Publication du livre sur les lieder de Schubert (Auf den Spuren).


 

1972

Alfonso dans Cosi fan tutte de Mozart à Salzbourg, dir.  Karl Böhm.

Scènes de Faust de Robert Schumann à Aldeburgh, dir. Benjamin Britten.

 

1973

Premier enregistrement comme chef d'orchestre avec le New Philharmonic Orchestra à Londres (Symphonies n 5 et 8 de Schubert).

Première de Rosa Mystica de Gottfried von Einem à Vienne, Dir. Karl Böhm.

Récitals de lieder à Varsovie, Prague et Budapest avec Sviatoslav Richter.

Première rencontre avec la soprano hongroise Julia Varady pour Il Tabarro de Puccini à Munich.Il naît entre eux une immédiate sympathie et complicité. Il l’épousera quelques années plus tard.

Enregistrement de La Passion selon Saint-Matthieu avec Herbert von Karajan.

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1974

Première apparition comme chef d'orchestre aux USA avec l'Orchestre philharmonique de Los Angeles et série de concerts avec l'orchestre philharmonique d'Israël.

Le Lied allemand. Projet de diffusions de Lieder pour la télévision avec Wolfgang Sawallisch. Choix de Lieder couvrant l’histoire du genre de Beethoven à Hugo Wolf. C’est l’unique témoigne filmé de DFD chantant des Lieder au sommet de sa carrière.

 

1975

Série de concerts comme chef d'orchestre avec l'orchestre symphonique de Bamberg (Mendelssohn, Chopin, Schumann).

 

 

1976

Première interprétation de Hans Sachs dans l'opéra de Wagner (Die Meistersinger) à l'Opéra de Berlin conduit par Eugen Jochum. 51fyAWcujWL._AC_UL600_SR600600_.jpg

 

Film Les Noces de Figaro de Jean-Pierre Ponnelle, avec Hermann Prey, Mirella Freni, Kiri Te Kanawa sous la direction de Karl Böhm.

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1977

Pour la première fois, Arabella de Richard Strauss avec Julia Varady à Munich. Immense succès commun. Mariage avec Julia Varady.

Récitals à Moscou et Saint Pétersbourg avec Sviatoslav Richter.

 

1978

Première de Lear d'Aribert Reimann (avec Julia Varady dans le rôle de Cordelia) à Munich, dirigé par Gerd Albrecht, mis en scène par Jean-Pierre Ponnelle. L’idée de l’œuvre vient de lui. C’est le point culminant des dernières années de sa carrière.

 

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1979

La Damnation de Faust de Berlioz (rôle de Mephisto) au Festival de Salzbourg sous la direction de Seiji Ozawa.

Die Meistersinger de Wagner avec Julia Varady comme Eva à Munich et Berlin.

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1980

Première exposition de ses toiles à Bamberg.

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1981

Enregistrement de la vidéo d'Elektra de Richard Strauss à Vienne, dernière collaboration avec Karl Böhm.

 

1982

Rôle d'Amonastro dans Aida de Verdi avec Julia Varady et Luciano Pavarotti.

 

1983

Débuts comme professeur de chant à la Hochschule der Künste à Berlin.

Fin des interprétations d'opéra sur scène. Il se consacre au Lied.

Récitals dans le monde entier.

Tour du Japon avec exposition de ses peintures.

 

1984

Première de l’opéra Umsungen de Wolfgang Rihm.

36 récitals de lieder avec, entre autres, Alfred Brendel, Hartmut Höll, Aribert Reimann et Wolfgang Sawallisch comme accompagnateurs, plus de nombreuses participations à des concerts, des oratorios ou des opéras en concert.


1985

Interprétation en concert de Saint François d'Assise de Messiaen à Salzbourg.

Nouveau programme de lieder d'Alban Berg et de Schönberg.

 

1986

Cycles de lieder de Britten, Reimann et Fortner accompagnés par Aribert Reimann. Rôle du Christ dans Golgotha de Frank Martin à Salzbourg.

Une curiosité : Berlioz en allemand.


 

1992

Lecture publique de la correspondance entre Richard Strauss et Hugo von Hofmannsthal. Derniers récitals.

Encore une fois, Schubert et Brahms (Requiem allemand) à Tokyo. 

Dernières apparitions publiques comme chanteur :

Les 13 et 17 décembre Lieder eines fahrenden Gesellen de Mahler à Berlin sous la direction de Vladimir Ashkenazy ;

31 Décembre : Almaviva dans Les Noces de Figaro de Mozart, finale de l'acte I, Alfonso dans Cosi fan tutte de Mozart, Falstaff de Verdi, monologue final et fugue « Tutto nel mondo è burla ».

Il met fin avec ces dernières notes de l’œuvre de Verdi, à sa carrière de chanteur.

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1994-2000

Intense activité comme chef d'orchestre, récitant et professeur dans des masterclasses pour jeunes chanteurs. (enregistrements disponibles en DVD).

 

2012 Décès de Dietrich Fischer-Dieskau, à Berg, en Bavière, le 18 Mai. En pleurs

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Vidéos :

Dietrich Fischer-Dieskau, documentaires et interviews de Bruno Monsaingeon chez Euroarts (6 DVD, incluant le documentaire de 1995 « Die Stimme der Seele ».

The Art of Dietrich Fischer-Dieskau, Deutsche Grammophon

Lieder eines fahrenden Gesellen, Salle Pleyel 1960, EMI

Le Nozze di Figaro, Jean-Pierre Ponnelle, film

 

Sites internet:

http://www.mwolf.de/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dietrich_Fischer-Dieskau

https://www.jesuismort.com/tombe/dietrich-fischer-dieskau#biographie

 

Ouvrages de Fischer-Dieskau :

Les Lieder de Schubert, Editions Robert Laffont, Paris, 1979

Wagner et Nietzsche, l'initiateur et son apostat, Editions Francis Van de Velde, Paris, 1979

Robert Schumann, Le verbe et la musique, Editions du Seuil, Paris, 1984

Résonances-mémoires, Belfond (collection « Voix »), Paris, 1991

Les sons parlent et les mots chantent, Editions Buchet/Castel, Paris, 1993

Quand la musique nourrit l'amour (sur Pauline Viardot) Editions Buchet/Castel, 1995

La légende du chant, Flammarion, Paris, 1998 (beau livre illustré sur l’histoire de l’opéra).

Hugo Wolf , Taillandier Editions, Paris, 2003

 

Suggestions personnelles de discographie :

Tous les Lieder, et en particulier tous les Lieder de Schubert et Schumann avec G. Moore, Lieder d’Hugo Wolf, Lieder en duo avec Julia Varady, Elisabeth Schwarzkopf…

Passion Selon Saint-Matthieu de Bach, dir. Karajan, DG

La Création de Haydn, dir. Karajan, DG

Un Requiem Allemand de Brahms, Otto Klemperer

Scènes du Faust de Goethe, Schumann, dir. B. Britten

 

Compilations :

Fischer-Dieskau edition 2000 (toute une série de rééditions chez DG pas toujours faile à toruver, dont : Sacred arias (Bach et autres, sublime), oratorios de Haendel et « Airs d’opéra », incluant d’excellents versions de Falstaff (en allemand), mais aussi d’opéras italiens et français)

Grandi voci, Decca (magnifique sélection d’opéras, de Haydn à Wagner)

Intégrales d’opéras :

Die Zauberflöte, K. Böhm

Le Nozze di Figaro, K. Böhm, DG

Macbeth, dir. L. Gardelli, Decca

Rigoletto, dir. Kubelik

Die Meistersinger von Nürnberg, dir. E. Jochum, DG

Orpheus und Euridike (en allemand), Gluck, F. Fricsay

 

Et en tant que chef d’orchestre :

Julia Varady : Wagner: Wesendonck Lieder & Opera Highlights, Orfeo

Héroïnes de Verdi et Richard Strauss chez Orfeo

 

Et bien sûr… Heinrich, la nouvelle de Julia Le Brun, inspirée de la jeunesse de Dieter !



29/05/2025
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